On ne présente plus Slack, plateforme de communication collaborative pour les entreprises au succès planétaire. En juillet dernier, Salesforce, leader mondial du CRM a d’ailleurs acquis la messagerie pour professionnels pour 27,7 milliards de dollars…
Depuis ses postes d’observations internationaux privilégiés sur le monde du travail et les entreprises, Slack vient de sortir une étude, axée sur la France, relative à l’évolution des modalités de travail. Cette consultation OpinionWay pour Slack a été menée entre le 18 et le 23 novembre 2021 auprès d’un échantillon de 1 032 employés de bureau dans des entreprises de 20 salariés et plus.
Bilan, le covid et le télétravail (et sans doute aussi l’ubérisation de la société) sont passés par là… Les Français prônent la flexibilité et incitent fortement les entreprises à adopter des plateformes de travail plus souples .
Les chiffres clés dégagés par l’enquête sont frappants
-62% des salariés reconnaissent que la journée de travail classique de 9 à 17 h n’est plus appropriée.
-75% d’entre eux estiment que le travail hybride procure un avantage compétitif aux entreprises.
-31% des répondants sont prêts à changer d’employeur en cas de retour au 100% présentiel et ce chiffre culmine à 43% chez les moins de 35 ans. La flexibilité apparaît également comme l’élément clé pour retenir les talents.
-Malgré le manque de « preuves » pour étayer leurs convictions, la moitié des managers s’inquiètent toujours de l’effet du travail à distance sur la productivité des employés.
Dans le détail, 69% des salariés interrogés travaillent pour une entreprise qui fonctionne, au moins partiellement, sur la base du télétravail. Quatre grandes entreprises françaises sur 5 proposent à leurs employés des modalités flexibles de travail à distance.
Depuis septembre 2021, plus d’un employé de bureau sur deux (54%) travaille à distance, au moins partiellement. En moyenne, les salariés qui télétravaillent le font 2 jours par semaine (3 jours en moyenne dans les grandes entreprises). L’enquête montre également un écart entre les encadrants (63%) et les non-encadrants (44%) qui télétravaillent. Dans les entreprises de moins de 100 salariés, le télétravail est pratiqué par 42% des salariés, alors que ce chiffre passe à 61% dans les entreprises de 500 salariés et plus.
Les cinq principaux avantages du travail à distance cités par les sondés sont :
L’absence de trajets domicile/travail (45%), un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie privée (39%), une plus grande flexibilité en matière de lieu et d’horaire de travail (35%), plus d’indépendance et d’autonomie dans leur travail (27%) ainsi qu’une augmentation de leur productivité personnelle (23%). D’où ce credo largement partagé sur l’avantage compétitif que procure l’adoption du travail hybride.
Un risque pour la culture d’entreprise ?
Cette grande mutation peut toutefois susciter des inquiétudes. L’étude pointe ainsi les enjeux de la conciliation du travail hybride et de la culture d’entreprise : 48% des employés se sont déclarés préoccupés par l’affaiblissement de la culture d’entreprise à distance. Les managers de leur côté craignent aussi que le travail à distance affaiblisse la culture d’entreprise (52%). Mais d’un autre côté, 6 salariés sur 10 (56%) affirment que le travail hybride a renforcé leur attachement à leur entreprise…
Ces bouleversements fonctionnels comme sociétaux s’accompagnent évidement d’une montée en puissance des outils collaboratifs, et donc d’un intérêt croissant pour les nouvelles technologies.
Pourtant historiquement plutôt réticents à adopter les nouvelles technologies, cette étude démontre que les salariés français ont commencé à adopter des outils innovants tels que les plateformes collaboratives pendant la pandémie et ont bien l’intention de les utiliser encore plus à l’avenir.